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« Sur le terrain, les choses sont sans doute plus compliquées », estime Marie de Hennezel

"Sur le terrain, les choses sont sans doute plus compliquées", estime Marie de Hennezel

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« Sur le terrain, les choses sont sans doute plus compliquées », estime Marie de Hennezel

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Le protocole sanitaire dans les Ehpad, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, est assoupli depuis ce mardi jusqu’au 3 janvier pour notamment permettre « aux résidents de vivre sereinement les fêtes de fin d’année », a indiqué le ministère délégué auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargé de l’Autonomie. Quant aux visites, elles sont assouplies, avec une augmentation des jauges et la possibilité de recevoir sa famille dans sa chambre. Des mesures qui vont dans le bon sens, selon Marie de Hennezel, invitée de franceinfo mardi 15 décembre. « On a tiré les leçons du premier confinement », estime la psychologue clinicienne et auteure de L’adieu, la mort indigne, le deuil impossible, paru en octobre dernier.
franceinfo : A-t-on tiré les leçons des effets du premier confinement dans les Ehpad ?
Marie de Hennezel : Je le pense. Quand j’ai entendu le président Macron dire que les visites seraient désormais autorisées dans les Ehpad et qu’on pourrait venir dire « au revoir » à un mourant, je me suis dit qu’on avait tiré la leçon du premier confinement. Seulement, sur le terrain, les choses sont sans doute plus compliquées que cela. Il y a encore des Ehpad qui ont peur. J’ai des témoignages de familles qui ne peuvent visiter leurs proches que 45 minutes tous les 10 jours. Les visites ne peuvent pas se faire en chambre, mais dans un salon. On va assouplir effectivement : les personnes vont pouvoir venir dans la chambre des résidents leur souhaiter Noël et même que des résidents pourraient aller dans leurs familles. C’est leur droit.
Le protocole prévoyait que les résidents qui sortaient, devaient être placés à l’isolement pendant une semaine. Ce point a été rayé, est-ce que c’est une bonne chose ?
En effet, ils ne pourront pas participer aux activités collectives pendant une semaine, mais ils pourront par exemple sortir dans le jardin, ce qui est tout à fait acceptable. Ce sont des citoyens à part entière, les personnes âgées. Il n’y a aucune raison pour qu’elles ne puissent pas bénéficier des droits dont disposent les autres citoyens, et donc pouvoir sortir effectivement dans leurs familles. Il faut aussi se dire que beaucoup de personnes se disent : « c’est peut-être mon dernier Noël, je veux le passer en famille ». Après tout ce qu’ils ont vécu depuis le printemps, on peut se dire que c’est vraiment un bonheur que l’on peut faire à ces personnes que de les accueillir chez soi pour qu’ils aient un dernier Noël. Dans votre livre, vous parlez de « séquestration des résidents ».
A-t-on trop voulu protéger les résidents pendant le premier confinement ?
On a voulu protéger « les corps des résidents » mais en faisant cela, on a généré des souffrances chez des personnes qui, du jour au lendemain, se sont retrouvées cloîtrées dans leur chambre sans pouvoir recevoir la visite de proches qui avaient l’habitude de venir. Beaucoup de personnes se sont laissé mourir, de désespoir et de chagrin. Du point de vue des directives, il y a eu une forme de panique collective. Je comprends tout à fait les directeurs des Ehpad qui ont eu peur que le virus flambe. Certains ont su contourner les directives, et ont laissé rentrer les familles pour dire au revoir à leurs proches. Finalement, il y a eu un défaut démocratique : on n’a pas demandé leur avis aux personnes âgées. D’une part, il y a eu un défaut d’éthique, et d’autre part, il y a donc eu ce défaut démocratique.

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